Les approches disruptives créent une nouvelle chaîne de valeurs et finissent par remplacer l’économie dominante sur un marché. Peu importe que l’innovation porte sur un produit ou un service, l’ubérisation voire la blockchain imposent leur loi !
La « disruption » tient davantage à une nouvelle proposition de modèle économique qu’à l’innovation technologique en tant que telle. On considère comme « disrupteur » celui qui chamboule un marché aux situations établies avec une proposition de valeur inédite.
Dans le monde de la santé comme dans le milieu financier, le poids des traditions et des règles est bien installé… Il est donc difficile de proposer une autre approche, sans apparaître comme un trublion.
Pourtant, l’innovation disruptive qui casse les modèles du XXe siècle est en train de s’imposer et constitue une vraie opportunité.
Des incubateurs, des groupements tels que France e-HealthTech ou des événements tels que MedStartup Days à New York, permettent non seulement de promouvoir les innovations de rupture de manière pédagogique, mais aussi de faire comprendre que l’économie bouge.
Avec 16 milliards de transactions par an en France et 337 000 milliards de dollars (302 868 milliards d’euros, hors cash) dans le monde, les paiements constituent un service central de l’économie.
Les nouveaux moyens et services de paiement représentent un segment d’activité en pleine révolution qui bouillonne d’innovations. De même, dans le secteur de la santé, les technologies révolutionnent notre approche médicale. Entre applications mobiles, objets connectés et big data, il existe désormais de nouvelles solutions permettant d’optimiser la prévention tout en replaçant l’individu au centre.
Et pourtant, si la prévention est bien reconnue comme un axe prioritaire de la loi Santé, aux yeux de la Sécurité sociale, elle n’existe pas : tous les actes destinés à prévenir la maladie, sont quasiment toujours à la charge des patients.
D’un côté, on admet que la bonne santé de tous à moyen et long terme passe par la prévention et la e-santé pour des raisons d’efficacité. D’un autre côté, on ne met pas les moyens en place pour faciliter l’accès à ces services, et on ne sait pas comment un acte médical préventif ou à distance sera tarifé, payé ou encore remboursé…
Dans la région de Chartres (Eure-et-Loir), des discussions entre les médecins libéraux et l’Assurance-maladie portent notamment sur la question d’un forfait annuel pour financer la prévention. Mais les échanges sont toujours dans l’impasse, alors que beaucoup souhaitent que cette expérimentation soit généralisée.
Les besoins sont là (la demande), les solutions existent (l’offre), mais personne n’ose changer les règles jusqu’ici unanimement admises, en fédérant enfin les parties prenantes historiques et les jeunes entreprises innovantes qui ont su développer des outils clefs en main.
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Source : https://www.lemonde.fr/